L'actualité de la crise : DÉRAPAGE, par François Leclerc

billet invité.

La démission de Jürgen Stark, chef économiste de la BCE et idéologue à ses heures, vient d’être annoncée en plein G7 finances. Présentée comme pour des « raisons personnelles », elle ne peut masquer un profond désaccord avec ce qui se prépare et ne souffre visiblement pas d’être retardée.

Prêteur en dernier ressort, la BCE va devoir faire face à une brutale détérioration du système financier européen et manger son chapeau, aucun des relais qu’elle attendait n’étant en mesure d’agir.

64 réponses sur “L'actualité de la crise : DÉRAPAGE, par François Leclerc”

  1. Il y a aussi rumeurs d’un accord entre banques centrales pour une sortie inflationniste globale.
    Sérieux ?

      1. Le truc bête avec ce genre de rumeur, c’est que vrai ou fausse, elle sera expressément démentie…

        Je vois mal un banquier déclarer dans les médias que sa banque coule.

        encore que…

        « Christine Lagarde, dans un discours à Londres avant de se rendre à Marseille pour la réunion ministérielle du G7, a aussi appelé les économies avancées à recourir à tous les outils possibles pour soutenir la croissance et créer des emplois.

        En Bourse, les valeurs bancaires européennes ont accusé le coup, aux propos de Christine Lagarde s’ajoutant une note de Goldman Sachs estimant que des banques européennes devront trouver des fonds propres supplémentaires si les gouvernements choisissent de leur imposer des décotes sur la valeur de leurs portefeuilles de titres de dette souveraine. »

        http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE7880FA20110909?sp=true

        «  »C’est l’effet Lagarde. Ces déclarations touchent surtout les banques qui sont jugées les moins bien placées en termes de ratio de fonds propres », a commenté un trader. » 🙂

      2. http://en.wikipedia.org/wiki/Timothy_Geithner
        « In March 2008, he arranged the rescue and sale of Bear Stearns.[14][23] In the same year, he played a supporting role to Henry Paulson, former CEO of Goldman Sachs, in the decision to bail out AIG just two days after deciding not to rescue Lehman Brothers from bankruptcy. »

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Group_of_Thirty

        Kissinger, Fed, FMI, Ford, Rockefeller, sympa les employeurs.

        C’est du fiable comme Lagarde ministre des finances était fiable pour nous…non?

    1. c’était hier et depuis l’évolution des parités entre dollar euro chf yen sur le forex montrent qu’il n’en est rien…
      en plus , je vois mal la Chine accepter cette supercherie supplémentaire à l’encontre évident de ses intérêts et de ses efforts contre son inflation

    1. Euh… je pense que vous avez voulu dire « seppuku ». Plus personne ne se fait seppuku. Même pas les Japonais (cf. le scandale Fukushima). Alors, des Européens…

      1. Il ne faudrait pas oublier les ingénieurs et techniciens retraités du nucléaire japonais qui s’étaient proposer d’aller à Fukushima sur site faire le sale boulot. Je crois que leur demande n’a pas été acceptée, mais je geste était beau.

    2. la bce c’est pas les 47 ronins .. ils vont pas faire seppuku juste parceque la main invisible autorégulatrice du marché n’existe pas !!!!

      ces gens n’ont aucun honneur !!!!

      1. C’est que l’honneur, ça remplit pas le réservoir de la Porsche.
        Alors que l’esprit d’équipe….

  2. Lorsque l’orage menace, que les nuages s’amoncellent, noirs de menaces, quand l’atmosphère se charge électriquement, à la moindre étincelle, au premier éclair, le vent se lève en bourrasques et ravage la campagne. La pluie rédemptrice s’abat alors sur le petit monde des hommes et le lave à grande eau.

  3. La Grèce, plus l’Italie, plus l’Espagne,plus le Portugal, plus les banques qui clapotent, ça ne fait pas un peu beaucoup pour la BCE ? faudra t-il la recapitaliser ( avec le pognon du contribuable, évidemment! )
    Quant à la solution « inflation en mode panique », c’est un peu comme le dentifrice: une fois qu’il est sorti du tube, allez le remettre dedans!
    J’ai bien l’impression que l’on assiste en direct aux derniers craquements d’un système condamné

  4. Je ne sais comment interpréter cette démission. Je pense que la BCE est au bord du gouffre. Elle est officiellement engagée sur 192 milliards d’actifs souverains toxiques (grèce, portugal, italie et espagne) pour seulement 10 milliards de fonds propre.

    Je pense que cette démission indique que la BCE va intensifier son programme de rachat souverrain et donc précipiter sa chute ou alors qu’elle va accepter des collatéraux médiocres pour tenter de sauver les banques qui commence à partir vers un monde meilleure.

    Votre interprétation?

  5. Je pose la question aux spécialistes du Blog;
    Comment se fait-il que personne ait saisi une instance juridique?
    (la quelle je ne sais pas ?) car il me semble que l’on frise l’abus de biens sociaux car la BCE n’a dans ses statuts, me semble t-il, aucunes opportunités pour racheter des obigations souveraines européennes, ce n’est pas sa mission!
    Cela expliquerait la démission de l’économiste en chef?

    1. Nécessité fait loi, ça marche aussi dans le monde des banques centrales. Je pense que nous allons avoir droit à l’occurrence d’une nouvelle tournée d’événements impossibles.

  6. http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/international/201109/09/01-4432998-le-chef-economiste-de-la-bce-demissionne.php)
    Sans lien apparent avec cet entêtement teuton sur l’orthoxie monétaire, QUOIQUE… cf la suite:

    Ainsi paraît cette semaine, tel l’almanach Vermot dont on n’aurait retenu que la couleur, le nouveau « Peyrelevade » qui révèle son ralliement Hollandais avec la discrétion qu’on lui connaît : « France, Etat critique » (Plon, Septembre 2011)…mais défense de rire!
    Voici les premiers mots d’introduction, dès la deuxième page:

    » Proner la démondialisation avec Arnaud Montebourg, imposer comme le suggère le parti socialiste de Martine Aubry des pénalités sur les importations en provenance des zones où ne seraient pas respectées les droits sociaux ou environnementaux…, prétendre avec les souverainistes et certains libéraux que la liberté des échanges n’est concevable qu’entre des pays de niveaux de développement comparables…, autant d’illusions! »

    » Jean-Pierre Chevènement est lui-même l’incarnation la plus éminente de ce curieux alliage qu’alimentent aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg et quelques autres. Le coup de menton souverainiste dissimule la carence de réflexion économique qui n’a jamais dépassé un keynesianisme primaire et mal assimilé. »
    [il y a donc un keynesianisme secondaire et mieux assimilé, celui de Peyrelevade: ça va faire plaisir à DSK!]
    « Eh bien, je suis comme Jean-François Coppé…,Manuel Valls et quelques autres, malheureusement trop peu nombreux, politiquement incorrect. »

    MAUVAISE AUGURE

    Tout annonce, dans ce ralliement imprévu à Hollande, ce qui s’est passé pour « le tournant de la rigueur » en 82/83 avec ses conseils à Mauroy que l’auteur, candide, rappelle fièrement [p 146-147]:

    « La première année du septennat de François Mitterrand…l’Etat a distribué à tout va: la retraite à soixante ans, l’augmentation de 25% des allocations familiales, l’augmentation de 15% du SMIC, les 39 heures payées 40…
    Pour ne pas avoir à quitter le SME et renoncer à ses ambitions européennes, Mitterrand a décidé en Mars 83…de suivre les avis de Pierre Mauroy Premier ministre [c’est à dire ceux de son conseiller économique Jean Peyrelevade] , et de Jacques Delors ministre des finances [c’est à dire ceux de son conseiller économique Pascal Lamy], de changer de cap, d’abandonner une partie de son volontarisme de gauche et de prendre le virage de la désinflation compétitive.
    Avec la volonté, exprimée par Jacques Delors, de ramener le taux d’inflation français au niveau allemand et de ré-accrocher complètement le franc au deutsche mark. Cela a pris dix ans mais nous y sommes parvenus…
    la France est entrée dans une ère d’augmentation de la dette publique et de déficit permanent. Quand il n’y a plus d’inflation pour la gommer, la dette publique, une fois qu’elle est créée, est là, lourde, de plus en plus lourde. » !!!

    Rappelons que ceci eut pour conséquence de faire chuter la croissance à 1,2%, divisant par deux celle (2,4%) qu’avaient déjà divisée Giscard/Barre marquant ainsi la fin des trente glorieuses (plus de 5% en moyenne pendant trente ans).
    Ainsi s’annonce un bis repetita, toujours au nom de l’Europe: pour respecter l’orthodoxie monétaire austro-allemande, la social-démocratie devra sacrifier la croissance, la consommation et le social, à l’euro fort des rentiers!

    1. c’est bien sous le gouvernement Bérégovoy et à l’instigation de Delors et ses sherpas que la « gauche » s’est rangée derrière le Capitalisme financier, la dérèglementation a été initiée, la politique bancaire s’est « transformée »
      j’en étais !! cadre supérieur dans une grande Banque j’ai assisté à des réunions pas tristes, ou les engagements ont été pris de « libérer » le crédit aux particuliers pour remédier à la stagnation du pouvoir d’achat (et c’était ECRIT) , ou le raisonnement c’était gagner 1 aujourd’hui on verra demain ! plutôt que 0.20 c pendant 8jours pour aider les entreprises à se développer de manière utile…et « l’Autre » proposait en début de mandat « les crédits à hypothèques renouvelables » c’était hier !! j’ai même assisté un Président de Banque nommé en 1982…qui en est mort !!, j’ai assisté à condamnations bancaires de certaines « coopératives » concurrentes du « marché » et à l’alignement d’autres…

      Les conséquences arrivent aujourd’hui…seulement…elles ont été décrites, prévues, analysées dans de nombreux articles, livres, pendant des années dans l’indifférence quasi générale :
      LE MUR DE L’ARGENT n’abandonnera JAMAIS de bon gré : c’est LUI ou NOUS c’est une question de survie

      1. Quand je pense à la banque aujourd’hui, j’ai envie de chanter Aznavour :

        Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

      2. @Morvandiou
        « elles ont été décrites, prévues, analysées dans de nombreux articles, livres, »

        Moi j’étais cadre dans l’industrie et j’en ai vu de pire en pire jusqu’à arriver à l’état de désindustrialisation où nous sommes.
        Je me doutais bien que le mal venait de la finance et pas seuleument du manque de compétitivité (en français, des salaires de la main d’oeuvre trop haut), j’en suis maintenant certain, je cherche à comprendre de façon fine les liens entre banque et industrie, si vous avez une bonne référence (un livre) pas trop chiante à lire , je serais preneur.

        Cordialement

    2. Curieux comme les mondialistes peuvent amalgamer (avec un mépris non dissimulé) sous l’épithète de souverainistes des personnalités aux motivations aussi distantes que, par exemple, Mélenchon et Montebourg d’une part, l’agité du bocage et la Marine nationale d’autre part, rabotant ainsi l’essentiel du discours. C’est un peu comme si, croyant la légende d’un Hitler végétarien, on le rapprochait de Gandhi… Quant à la « carence de réflexion économique » opposée aux paroles de l’expeyrelevade, l’expression a un fort, très fort goût d’assertion déjà entendue.

    1. à ce sujet, la BNS qui vient de mettre un plancher euro par rapport au franc suisse, alors que son bilan atteint 1/2 pib de la suisse…

    2. Si la Grèce sort de la zone euro, la BCE déposera le bilan elle aussi, à moins d’être lourdement recapitalisée. Elle perdrait « juste » sur ses obligations grècques plus de 50 milliards d’euros pour des fonds propres de seulement 10 milliards d’euros. Ainsi, j’aurais pris la même décision que Stark et j’aurais quitté le navire laissant seul Trichet face à ce suicide qu’il a lui même organisé.

      1. Il ne faudrait pas perdre de vue que 10 milliards et même 100 c’est à la portée de la première rotative venue…

      2. Je pense ce que ce n’est pas si simple que cela car il y a plus aucune confiance dans la zone euro. La rotative pourrait avoir les mêmes conséquences qu’en Argentine dans les années 90. L’inflation avait soudainement montée de 15 000 % sur moins d’un an plongeant le pays dans le chaos total !

      3. @Alexandre Letourneau
        C’est donc bien pour raisons personnelles qu’il quitte son poste, non? Qu’y a-t-il de plus personnel que l’instinct de survie?

      4. Possible, mais l’Argentine était dispensable, la zone euro un peu moins…Si à leur appréciation « ça dérape », je suis persuadé que les autorités n’hésiteront pas l’ombre d’une milliseconde à s’assoir sur tous leurs « principes » et à siffler la fin de la partie pour la finance. Par contre, on n’est pas à l’abri d’un mauvais jugement à la Lehmann…et alors gare…

  7. Il était évident que la BCE mangerait son chapeau officiellement tôt ou tard. Cela dit attention aux compensations qui vont être exigées et des mesures d’état d’urgence qui vont vouloir être imposées, comme par exemple une « gouvernance » économique commune qui permettra la contre-attaque sur le front d’ensemble par l’austérité. Tant que la BCE ne change pas de statuts et ne finance pas directement les Etats, que la liberté de circulation totale des capitaux n’est pas amendée, le secteur financier continuera sa marche vers le pouvoir.

    1. bjr Nicks
      le secteur financier continuera sa marche vers le pouvoir.
      bof cela me rappelle la foret de Machecoule , le secteur financier c’est un peu la 7éme compagnie
      le chef Chaudard c’est comme la « BCE »

  8. Quelle autre solution pour absorber autant de dettes ? La Grèce coule, le Portugal est en mauvaise posture, l’Espagne est au bord du gouffre, l’Italie en grande difficulté, la France lourdement endettée … Comment faire ?

    Les budgets de rigueur finiront par aggraver l’état des finances publiques. Les contribuables ne peuvent suivre pour racheter autant de dettes. Et la stabilité de nos sociétés finirait par être en grand danger si nous nous épuisons à vouloir éponger par un travail réel, les contribuables, la fuite en avant du système financier.

    Il faut apurer l’amoncellement de dettes.

    L’inflation le pemettra.

    Politiquement beaucoup plus indolore (plus de rigueur insupportable, de hausses d’impôts),
    économiquement plus efficace, socialement plus acceptable.

    Quelle autre solution ? Il n’y en a pas.

    Toute la difficulté, c’est de contrôler le niveau d’inflation, pour que l’apurement des dettes ne ruinent pas nos sociétés. Cet impôt qui frappe tout le monde, le travail et le capital, doit rester dans un contrôle relatif pour éviter une situation à la république de Weimar après 1918 en Allemagne.

    Au bout du compte, le système capitaliste va renouer avec le succès, après une phase d’inflation, d’efforts des contribuables, d’efforts des états pour contrôler leurs dépenses publiques.

    La solution, c’est la création monétaire ex nihilo.

    Si nos banques trébuchent ou tombent, elles seront nationalisées par création monétaire ex nihilo.

    Cette crise finira par se résoudre … avec de la création monétaire.

    Nous sommes dans une crise … de liquidités !!!

    1. @1314

      La création monétaire n’est qu’un élément du faisceau de solutions. Si on ne contrôle pas les flux de capitaux, ça ne servira à rien…

  9. Ce « manger son chapeau de la part de la BCE, je l’avais prédit depuis fort longtemps!
    Tout simplement parce qu’il n’y a pas, tant que la monnaie disparait au rythme où elle disparaît dans la trappe aux liquidités, il faudra bien en remettre.
    Achter rien ou des obligations souveraines pourries revient tout à fait au même, et cela ne désendette personne.
    Alors le « QE » à la japonaise ou à l’américaine, à la british ou à la BCE, c’est partout la même galère.
    Evidemment, si une hyperinflation se déclenche, il n’st pas sûr que quiconque contrôle encore quoi que ce soit.
    Tout cela quand on sait que le SMT résoudrait tout cela en une nuit!

    1. ça veut dire qu’à 10 ans le marché estimes les chances de la Grèce de s’en sortir à 80 % en ne remboursant pas ses dettes à 1an et la moitié de celle à 2 ans. C’est pas la fin du monde que nous « vendent » nos politiques. C’est même un coup qui pourrait se tenter pour notre propre problème de dette, non?

  10. Si l’on ne croyait pas si fort à la bienveillance de l’homme, on pourrait penser que certains allemands et autres nordistes sont résolus à pousser la Grèce au défaut.

    Pour ce faire:

    1- Sur leur front intérieur chacun gagne du temps pour (ne pas) soumettre au vote de leurs parlements respectifs les textes exigés par l’accord du 21 juillet.

    2 – Sur le front exterieur ils distillent les messages et signaux indiquant que la Grèce ne peut pas, si ce n’est ne mérite pas, être sauvée.

    3 – Avec comme arrière-pensée, que le défaut grec, et la misère qui s’en suivra pour eux, servirar de leçon aux récalcitrants comme l’Italie ou l’Espagne.

    4 – Et permettant de libérer les fonds prévus pour l’hypothétique sauvetage des grecs pour le sauvetage des banques.

    5 – Si tout cela se passe bien, on peut éspérer une refondation européenne sur la base d’un euro fort, avec des partenaires qui auront compris le message et appliqueront comme une évidence la règle d’or.

    C’est un peu fort à imaginer, cela resemberait à une offensive. Presqu’un Blietzkrieg, pour ce qui n’est, pour l’instant, qu’un kriegspiel. Tiens, en parlant de spiel, je vois bien ce qu’il me reste à faire.

  11. Ce serait drôle si ce n’était triste à mourir la bêtise, si l’incompétence n’était pas si affichée on pourrait encore faire semblant, mais là voir une ribambelle de hauts salaires plus nuls les uns que les autres ça en dit long sur comment ils sont arrivés là.

  12. En effet, il y a des discordes dramatiques parmi les dirigeants de la BCE quant à l’aide (et son mode opératoire) pour les PIIGS, on dirait même que les divergences sont d’un antagonisme irréconciliable.
    Il est probable que Jörg Asmussen sera nommé à la place du démissionnaire, un carrièriste exemplaire, ancien élève d’Axel Weber.
    C’est un grave revers pour W. Schäuble, pour toute l’équipe qui veut sauver l’euro pour deux raisons principales: éviter une nouvelle crise bancaire et sauvegarder cette monnaie artificielle pour maintentir la suprêmatie allemande en terme de commerce extérieur.

  13. Le problème de la BCE, c’est qu’elle a en quelle sorte oublié d’appliquer sa règle d’or

    Mais pas de problème avec l’arrivée de la nouvelle direction « Goldmann Sachs », l’alignement de la FED et de la BCE sera bientôt plus que parfait.

    Plus qu’un mois à tenir…

  14. Pas besoin de lancer la planche à billets. Il suffit de maintenir la Grèce entre la vie et la mort et l’euro baisse.
    Très bon pour les exportateurs. Et pour relancer l’inflation, vu le déficit de notre commerce extérieur. Donc très bon pour réduire ce déficit et ruiner les rentiers et un peu les salariés.
    D’où l »utilité de maintenir le plus longtemps possible la Grèce en coma profond.
    Tout le monde y gagne, sauf les Grecs, et les rentiers, et les salariés,…

    1. Bien vu Renard!

      En effet, la guerre monétariste en cours entre € et $ me laisse également à penser que la « zizanie » européenne pourrait être un moyen pour faire baisser l’€ ou au moins le stabiliser.
      Si nous laissons nos amis américains faire, notre € voguerait allègrement à 1.6 voir 1.7 $.

      La déconfiture européenne n’en aurait été que plus rapide et à juste titre, car les perspectives négatives auraient été majorées, rendant ainsi les USA plus compétitifs

  15. Tiens démission , ça s’est dit ailleurs , c’est fou , cette impression de déjà vu , déjà dit , l’inconscient est obstiné lui aussi .

    En fait le commentaire faisait prématuré ou prémonitoire , comme on voudra , chez  » on est vendredi » il serait peut être bien mieux à sa place ici , à mois qu’une cascade dé démission s’en suive …

    Merci aux modérateurs

    A propos d’une démission ou de la démission et de la mission du politique
    D’un Autre à l’autre
    Journée Lacan et le 9 septembre 1981

    « Le capitalisme a tout à fait changé les habitudes du pouvoir. Elles sont peut-être devenues plus abusives, mais enfin, elles sont changées. Le capitalisme a introduit ceci qu’on n’avait jamais vu, ce qu’on appelle le pouvoir libéral. …De mémoire d’historien on n’a jamais entendu parler d’organe de gouvernement qu’on quitte en donnant sa démission. Là où des pouvoirs authentiques, sérieux, subsistent, on ne donne pas sa démission, parce que c’est très grave comme conséquence. Ou alors, c’est une simple façon de s’exprimer. On donne sa démission, mais on vous abat à la sortie. J’appelle ça des endroits où le pouvoir est sérieux. L’idée de considérer comme un progrès , et encore libéral, les institutions où, quand quelqu’un a bien saboté tout ce qu’il avait à faire pendant trois ou six mois et s’est révélé un incapable , il n’a qu’à donner sa démission, et il ne lui arrive rien. Au contraire , on lui dit d’attendre pour qu’il revienne la prochaine fois. Ça veut quand même dire quoi? On n’a jamais vu ça à Rome, aux endroits où c’était sérieux. On n’a jamais vu un consul donner sa démission, ni un tribun du peuple . C‘est, à proprement parler, inimaginable . Ca veut simplement dire que le pouvoir est ailleurs . »

    Livre XVI 39 de fièvre p 239

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